Article : Quand la science prouve que l’art fait du bien | Par Christophe Averty | Le Monde 22/10/2020
La vision d’une œuvre stimule les deux facultés de notre cerveau : le plaisir et la connaissance, explique Pierre Lemarquis, neurologue et auteur de « L’Art qui guérit », aux éditions Hazan.
Qui a conscience du tumulte intérieur qui naît en nous et de l’explosion de substances qui nous percutent lorsqu’une œuvre d’art croise notre regard ? Semblable à une rencontre humaine, parfois capable de déclencher un sentiment presque amoureux, une œuvre agite quantité de neurotransmetteurs et d’antidouleurs dans notre cerveau. Oui, l’art fait du bien. Pierre Lemarquis, neurologue et diplômé de médecine chinoise, retrace dans L’Art qui guérit les arcanes ainsi que les détours, aujourd’hui avérés, d’un plaisir que l’on nomme l’« empathie esthétique ».
« Le cerveau a deux fonctions. Il nous permet de rester en vie et nous donne l’envie de vivre, pose le spécialiste en éthologie. Ces deux systèmes sont complémentaires et nécessaires. Jamais un ordinateur ne pourra s’y substituer. »
Pierre Lemarquis est également président de l’association L’Invitation à la Beauté, fondée par Laure Mayoud, psychologue, dont le Fonds Capsule d’Art soutient chaque année le colloque de restitution des recherches.
Lemarquis Pierre, L’art qui guérit, éd. Hazan
Source : Le Monde / 22 octobre 2020 | lien web